La Grave, un village hors du temps où le ski se pratique avec passion au cœur de la haute montagne.

La Grave téléphérique © T. Blais
©T. Blais

Entre Isère et Hautes-Alpes, on retrouve un domaine de ski freeride légendaire. À La Grave-La Meije, il n’y a pas de pistes, à part deux petites bleues sur le glacier. Les skieurs viennent des quatre coins du monde pour découvrir ce domaine unique. Les Téléphériques des Glaciers de la Meije et le téléski de la Girose sont une porte d’entrée vers la haute montagne et ses glaciers. 2150m de dénivelé vous attendent, où tour à tour se succéderont de la neige froide sur les pentes glaciaires, des grandes courbes dans les creux des vallons, puis des virages techniques entre les mélèzes pour finir les cuisses en feu.

Téléphériques La Grave ski en mars ©T.Blais © T. Blais
Téléphérique - T. Blais © T. Blais

Skier dans les vallons est en soi une expérience peu commune. En effet, il n’y a pas de damage, pas de piquet ni autres panneaux de signalisation. Cet espace ouvre ses portes à des skieurs autonomes et avertis de la spécificité du terrain et des risques de la haute montagne. Ce terrain permet l’approche à une nature changeante et parfois capricieuse, en apprenant à s’adapter on découvre l’univers magique de la haute montagne. Ce ski réinventé en devient le point de départ éveillant quelques rêves sur la route. Une seule ligne de remontées mécaniques permet l’accès à ce domaine sans limite où la neige et le terrain évoluent. Entre excitation et appréhension, la montagne s’aborde avec respect et humilité. Si la descente peut paraître longue, les pauses multiples permettront de reprendre son souffle et de retrouver ses cuisses mais aussi de profiter de la beauté du paysage qui à lui seul aurait pu justifier la visite.

Du village, la Meije, du haut de ses 3984 m, est hypnotisante. On embarque alors dans un voyage vers les hauteurs qui donne l’impression de frôler les sommets environnants. La Grave n’est pas une station comme les autres et c’est pour ça qu’on s’y attache. Dans la file d’attente des téléphériques, le ton est déjà donné, les skis sont plus larges qu’à l’ordinaire, les baudriers parfois déjà enfilés pour une sécurité optimale sur le glacier, tandis que d’autres sont devant le chalet des patrouilleurs pour prendre les dernières informations sur les itinéraires classiques. En 45 minutes d’ascension, on s’installe dans les bennes pour observer le domaine, les yeux pétillant à l’affût du meilleur endroit pour descendre. Ici, la montagne et la neige sont reines et dictent l’ouverture des installations. Tous les matins qui le nécessitent, une commission de sécurité, composée de professionnels de la montagne, se réunit sur le terrain pour évaluer les risques. Un manteau neigeux trop instable ou du vent fort en altitude peut causer la fermeture des télécabines. Ça fait partie du jeu ! Il faut l’accepter.
Dans l’intimité et le calme de la montagne, on partage un état d’esprit de liberté dans une ambiance hors du commun. Et pour ça, il faut le voir pour le croire.

Un rider sachant glisser est avant tout un rider prudent bien au courant de ses capacités. Si le freeride est perçu comme un ski libre, loin de toute contrainte, sa pratique ne s’invente pas et la passion s’apprend. Pour faire ses premières traces ou pour ceux qui cherchent à découvrir de nouveaux itinéraires, rien ne remplace les conseils et l’expérience d’un professionnel. Les guides de haute montagne et les moniteurs de l’école de ski français sont là pour accompagner les premières courbes en hors pistes ou pour sortir des sentiers battus. Accompagné, on découvre, on se forme, on s’informe, on mémorise les différents itinéraires principaux et on cherche les différences de qualités de neige selon les pentes et les conditions météo pour évoluer dans une environnement qui n’est jamais ni monotone ni aseptisé. Face aux éléments naturels, il faut avoir sur soi et dans son sac à dos le trio de sécurité “DVA, pelle, sonde” qui est le système le plus efficace pour rechercher une personne sous une avalanche. Pour cela il faut savoir les utiliser, tous les mercredis sur réservation, les patrouilleurs proposent gratuitement des ateliers d’entrainement et de prévention mettant en avant les principes fondamentaux de sécurité et d’apprentissage des méthodes indispensables avant de s’élancer dans la poudreuse.

Téléphériques La Grave ski en mars ©T.Blais © T. Blais
Téléphériques La Grave ski en mars ©T.Blais © T. Blais
Téléphériques La Grave ski en mars ©T.Blais © T. Blais
Téléphériques La Grave ski en mars ©T.Blais © T. Blais

Atypique, La Grave déchaîne les passions dans sa spécificité et variété. C’est la définition pure du “grand ski” permettant à chacun d’y vivre son aventure. C’est la découverte du ski de montagne pour les uns et de la recherche d’itinéraires mythiques pour les autres, le tout dans un cadre exceptionnel que certains apprécient juste en piétons, pour la contemplation.

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