Depuis fort longtemps des hommes vivent ici, à La Grave et à Villar d’Arène. Ils ont dû s’adapter à un environnement rude, affronter les contraintes et les caprices de la haute montagne, l’altitude, l’isolement, le froid, l’enneigement, le relief peu propice à la culture.

Ainsi ils ont su développer tout au long des siècles, différentes pratiques spécifiques, tant agricoles que sociales ou architecturales, bâtissant une véritable civilisation alpine.

Les hameaux de Villar d'Arène

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Un peu d'histoire

gite la grave Fotografie delle Alpi
Malgré la rudesse du territoire, on trouve des traces d’occupation en Haute-Romanche depuis l’Antiquité : que ce soit sur La Grave ou sur Villar d’Arène.

Néanmoins, c’est au Moyen Âge que La Grave s’impose comme le centre administratif et commercial du Haut-Oisans. Le village aurait alors été la communauté la plus importante de l’Oisans et comptait plus d’habitants que le Bourg d’Oisans !

« Neuf mois d’hiver, trois mois d’enfer », tel était le rythme agricole imposé par la rudesse du climat, la saison froide entraînant aussi l’exil des hommes qui se spécialisèrent au fil du temps dans le colportage.

Au second Empire, la construction épique de la route du col du Lautaret rompit l’isolement de la Haute-Romanche, et eut pour double effet d’accélérer l’exode rural tout en amenant les prémices d’un tourisme estival : de nouvelles activités (auberges, maisons de roulage) voient déjà le jour, alimentées conjointement par les voyageurs routiers et les alpinistes qui commencent à s’attaquer à ce massif difficile : La Meije sera le dernier grand sommet des Alpes à être vaincu en 1877 par Pierre Gaspard. 

Le tourisme hivernal n’apparaîtra que plus tard.

Notamment avec les premières remontées à la station village du Chazelet en 1964.

Mais le second souffle sera surtout donné par la construction des téléphériques des Glaciers de la Meije terminée en 1978 : se hisser sans effort pour contempler le panorama à 3 200 m sera fort apprécié par les estivants, puis plus tard par les skieurs freeride du monde entier.

Avez vous remarqué la forme particulière des croix du cimetière ? 

Différentes interprétations ont été proposées sans qu’aucune d’elles ait pu être vérifiée de façon certaine. L’hypothèse la plus crédible et sans doute la plus simple : le triangle représentait la Sainte Trinité et le cercle l’unicité du Père du Fils et du Saint Esprit.

patrimoine La Grave - ©Alpes Photographie Fotografie delle Alpi

Les villages de La Grave et Villar d'Arène

LA GRAVE village (9)© T.Poinas

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La Grave et ses hameaux
VILLARD DARENE village (38)© T.Poinas

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Villar d'arène e le sue frazioni
Villar d'arene ©Itinera Magica
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    greniers du Chazelet

    Le mystère des greniers du Chazelet

    Le hameau du Chazelet compte une dizaine de petits greniers en bois dont il est impossible de connaître la date exact de construction. Ce sont les seuls exemples sur tout le canton et on ne trouve semblables modèles qu’en Savoie, Haute-Savoie ou Pyrénées alors que dans les Hautes-Alpes on a pour habitude de les voir en pierre. Leur fonction est la même, c’est à dire stocker les biens de la maison (grain, vivres et objets de valeur). L’utilisation du bois ici est un mystère lorsque l’on connait la rareté de ce matériau à la Grave… Cette forme d’architecture pourrait alors être fort ancienne, peut-être antérieur au déboisement ?

    hébergement chambre d'hôte la grave

    Les “Bleytes” en guise de combustible

    Sur certaines maisons traditionnelles, on peut noter la présence de petits balcons faits de bouts de planches… On les nomme en patois “galarîas”. Ces structures vétustes servaient à l’époque (et parfois encore aujourd’hui) à stocker les “bleytes”, briques de fumier de mouton utilisées pour se chauffer l’hiver, le bois étant une denrée très rare dans le canton. Elles sont traditionnellement entreposées sur la partie sud des maisons afin de permettre au soleil de les sécher. L’odeur de la fumée se dégageant alors de la cheminée est très particulière et rappelle la rudesse de la vie, jadis.

    CHAZELET pain (24)© T.Poinas

    La tradition du “Pô Buli”

    Autrefois, le pain n’était fabriqué qu’une seule fois par an pour tout le village et les habitants le conservaient toute l’année. Le bois était rare et lorsque l’on allumait le four, c’était pour faire le pain de l’année. Rapidement, sa croûte devenait tellement dure qu’il fallait ensuite le couper à la scie et le tremper dans la soupe ou dans le lait. Tout comme les habitants du Chazelet et de Ventelon, les Faranchins perpétuent cette tradition en se réunissant une semaine pendant les vacances de la Toussaint en octobre pour fabriquer le pain au four communal selon la recette ancestrale.

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